Camille Mommaerts
"Je
pourrais introduire ma vision du Sacré-Cœur en vous énumérant une
série de qualificatifs et ainsi vous dire qu'il s'agit d'une belle et
grande école avec un splendide parc, d'une bibliothèque regorgeant de
1001 merveilles faisant côtoyer les plus grandes oeuvres issues d'un
éventail d'écrivains on ne peut plus varié. Ajoutez également que le
niveau est exigeant sans toutefois être inaccessible, citez le panel
d'installations, salle des fêtes, d'informatique, et ainsi de suite.
Cependant, je ne serais pas en parfait accord avec mon impression et
mon vécu au Sacré-Cœur .
Ainsi, j'ajoute et j'insiste, si je peux me le permettre, sur ce qui
m'a touchée et profondément marquée dans cette institution. Une
première pensée surgit, peut être banale aux yeux de certains, mais
pour moi et pour beaucoup d'autres, je pense, d'une grande valeur. il
s'agit tout simplement du "bonjour", adressé de ci de là, ponctuant la
journée, qu'il s'agisse de professeurs, d'éducateurs, d'élèves, pour
peu qu'on y prête l'oreille, chacun est reconnu et salué. En effet,
tout le monde en conviendra, il s'agit ici d'un phénomène anodin et
tout à fait normal. Toutefois, il reflète pour moi une des grandes
valeurs du sacré-Coeur. Ici, toute identité et personnalité est mise
en valeur. L'on s'adresse à nous, élèves, personnes ayant une vie à
côté des maths et des interros manquées, futurs adultes avec leurs
envies et leurs personnalités, avec leurs rêves et leurs idéaux, leurs
hauts et leurs bas, leurs atouts et leurs faiblesses.
Parce que l'on ne négligera jamais le pourquoi de nos échecs, le
pourquoi de nos incertitudes et de nos doutes, parce que l'on relèvera
avec intérêt le NON des oppositions, parce que l'on prendra le temps
de nous écouter, nous aurons acquis - je pense - ce qu'aucune matière
ou science ne nous apportera jamais : la dimension humaine, la
curiosité de l'autre et le respect des différences. Ainsi, l'on a
l'opportunité de rencontrer à travers les couloirs, à travers les
cours, une pléiade de personnalités différentes; qu'ils soient mère ou
père, danseur, journaliste, bricoleur, biologiste, sportif,
psychologue, écrivain, physicien, les professeurs, recélant encore
bien d'autres facettes, passionnés et passionnants, représentent bien
plus que la transmission du savoir. A leurs côtés, l'on prend
conscience que la vie se construit ici, que l'on a une incidence et un
devoir envers les générations futures, que malgré les politiques et
les polémiques incompréhensibles dominantes, l'on a la possibilité de
faire évoluer les choses, qu'il faut y croire.
C'est à travers tout cela, et aussi via les récits de ma grand-mère et
de ma mère auparavant élèves au Sacré-Cœur , que le centenaire prend
toute sa valeur à mes yeux. En effet, si nous remontons quelque peu
dans le passé, il y a de cela deux générations, les choses
s'inscrivaient dans un contexte différent. L'école réservée aux
filles, tenue par des religieuses, malgré un fervent dévouement à la
religion, était dissociée en deux parties : les privilégiées et celles
qui ne l'étaient pas. Des règles strictes et immuables, un uniforme
impeccable, une pratique assidue du catholicisme donnaient à ces
jeunes futures épouses une tenue irréprochable. Par la suite, le
savoir et les connaissances prirent peu à peu le pas, les femmes
avaient également un rôle à jouer, sans toutefois déjouer les
fondements édictés par l'Église. Ainsi chaque semaine, ma mère
redoutait la confession et priait Dieu de ne pas gaspiller son temps
"ô combien précieux" en l'appelant à se consacrer à lui.
Avec le recul, je réalise - peut-être paradoxalement - que la
cohérence et la véritable pratique catholique, dans le sens noble du
terme, au Sacré-Cœur n'a jamais été plus en vigueur qu'à l'heure
actuelle. En effet, sans pour autant avoir désacralisé Dieu, on lui a
donné une nouvelle dimension, qu'il soit nommé Allah, Bouddha, Yahvé,
le Tout autre, cela n'a plus grande importance, toute différence est
source d'enrichissement et de foi en la vie.
Personnellement, j'espère que d'ici le bicentenaire, le Sacré-Cœur
poursuivra son évolution, que les claviers n'auront pas remplacé nos
bons vieux cahiers, que les jeux vidéos n'auront pas aboli les cabanes
en bois, et que les 1927 rêves des 1927 personnes s'investissant
aujourd'hui au Sacré-Cœur de Lindthout puissent se réaliser et ne
jamais s'éteindre."
Camille Mommaerts (6e)
|
Stéphanie Limberopoulos
"Mesdames, mesdemoiselles,
messieurs, bonsoir. Je me présente, mon nom est Stéphanie Limberopoulos. J'ai 17ans. J'entame donc ma dernière année d'étude au
Sacré-Cœur de Lindthout.
Comme vous le savez tous, si nous sommes
rassemblés ici ce soir, c'est pour célébrer une très grande occasion,
à savoir les 100ans de notre école, une page importante de son
histoire.
Il est vrai que je ne fais partie des élèves du Sacré-Cœur que
depuis maintenant 6ans, ce qui, sur une période de 100 ans, n'est pas
grand chose me direz-vous! Mais j'ai bien appris à connaître mon école
et c'est un honneur pour moi que l'on me donne de pouvoir vous dire ce
soir combien j'apprécie Lindthout.
Je me souviens encore de ma toute première rentrée de classe à Lindthout, le 1er septembre 1999, j'étais terrifiée à l'idée de devoir
aller dans une si grande école, et de faire un pas, que je trouvais
géant, vers une certaine indépendance. Mais j'ai bien vite réalisé que
c'était mal connaître ma nouvelle école. J'ai compris combien cette
école était accueillante et mes craintes se sont bien vite dissipées.
Pendant
6ans, lorsque je me levais tous les matins pour me rendre à Lindthout,
je n'ai jamais ressenti les pieds de plomb - au contraire - et ça,
c'est parce que je me sens bien dans cette école.
Durant tout mon parcours, j'ai été entourée de professeurs plein
d'entrain, toujours à l'écoute des élèves, soucieux de leur réussite
scolaire mais tout en nous poussant énormément vers l'avant.
D'ailleurs c'est en même tant l'occasion pour moi de les remercier car
si je vous tiens un tel discours aujourd'hui c'est en grande partie
grâce à eux.
Deuxième qualité de cette école que j'aimerais relever, c'est que
je la trouve épanouissante. Epanouissante tant au point de vue de son
"ambiance" entre élèves et professeurs, qu'au point de vue de la
forrmation intellectuelle qu'on reçoit. En effet, je pense qu'au stade
ou j'en suis, je suis en droit de vous dire que le Sacré-Cœur m'a
appris énormément de choses, j'en ai retiré beaucoup en 6ans.
J'entends par là que cette école m'aura à mon avis bien préparée à mes
futures études à l'université, elle aura été un tremplin solide pour
la suite. La bonne réputation de Lindthout dont j'avais déjà entendu
parler s'est amplement confirmée.
En plus d'être accueillante et épanouissante, ce que j'ai beaucoup
aimé dans notre école c'est qu'elle est aussi vivante. En effet, je ne
pourrais pas compter sur les doigts d'une seule main le nombre de
voyages ou de visites intéressantes que tous nos professeurs nous ont
organisées en 6 ans. Que ce soit à Paris, à Trèves, en Angleterre, à
Amsterdam... - je cite les derniers en date mais il y en a encore
d'autres -, tous ces voyages étaient formidablement bien arrangés,
pleins d'animation, divertissants et instructifs à la fois.
Voilà les 3 qualités que je trouvais les plus importantes à citer
pour que vous puissiez vous faire une idée de notre école actuelle.
C'est de façon tout à fait sincère que je vous dis que lorsque le
temps de quitter Lindthout sera venu, c'est-à-dire dans moins de 10
mois seulement, c'est le cœur serré que je partirai car je me suis
beaucoup attachée à cet endroit et à toutes les personnes que j'ai
rencontrées. En 6 ans, j'y ai vécu beaucoup d'événements forts, et je
garderai de nombreux souvenirs marquants de toutes ces années passées
ici.
Je terminerai donc par dire que si ces 6 ans étaient à refaire,
c'est sans aucune hésitation que je les recommencerais. Et pourvu que
cette école vive encore l00 ans, pour que bien d'autres élèves
puissent encore bénéficier d'une scolarité aussi épanouie que la
mienne."
Stéphanie Limberopoulos (6e)
|